Seules 3 000 officines auraient mis en place les bilans partagés de médication depuis la signature de l’avenant conventionnel et sa publication en mars 2018 au Journal officiel.
 

Un bilan décevant

Face à ces chiffres, la section A de l’Ordre des pharmaciens, les syndicats, les groupements, l’Association de pharmacie rurale (APR) et l’Association nationale des étudiants en pharmacie de France (Anepf) ont ainsi appelé d’une seule voix les officinaux à se mobiliser. Car l’enjeu est de taille : exprimant son mécontentement en octobre dernier, Nicolas Revel, Directeur Général de la CNAMTS, envisageait de remettre en question le dispositif et appelait les pharmaciens à prendre leurs responsabilités. Quid dans ce contexte des autres missions attendues pour le pharmacien d’officine, tels les entretiens de suivi des patients sous chimiothérapie orale dont la mise en place est retardée ?

Un enjeu stratégique

« […] Maintenant, il faut se lancer, c’est pour la profession un élément majeur de crédibilité. […] » rappelait Philippe Gaertner, président de la FSPF, dans le cadre d’un débat au Congrès des Pharmaciens Giphar.
Un avis partagé par Gilles Bonnefond, président de l’USPO : « […] Il ne faut pas rater le coche de la lutte contre l’iatrogénie, de l’attention particulière portée aux personnes âgées. C’est une surveillance confiée aux pharmaciens, pas à un nouveau métier. Il ne faut pas gâcher cette opportunité. […] ».
Si la profession ne saisit pas cette opportunité, d’autres pourraient s’y intéresser. A l’heure où l’officine doit se réinventer et consolider son modèle économique, où l’on attend un pharmacien plus professionnel de santé et où les menaces pèsent toujours sur le circuit du médicament, les pharmaciens doivent se mobiliser.

Et vous, en êtes-vous ?

Si les responsables syndicaux sont unanimes sur l’importance du déploiement de ces entretiens, sur le terrain l’engouement n’est pas forcément partagé. La perspective de la marge réalisée sur grâce à cette nouvelle mission ne semble pas suffisante aux yeux de certains qui mettent en avant des difficultés d’organisation, de manque de temps ou de disponibilité.

La formation, la clé de la réussite

Pour vous permettre de vous lancer et de lever les freins à la mise en place de ces entretiens de bilan de médication, formez-vous !
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- après un rappel sur l’observance et la iatrogénie, le programme de cette formation est essentiellement axé sur l’organisation et l’entretien en lui-même, ainsi que sur la communication avec les patients âgés et les médecins ;
- un contenu 100% adapté à la pratique officinale ;
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