« L’avenir des antibiotiques dépend de nous tous ». Avec cette phrase, l’Organisation mondiale de la santé (OMS) veut alerter l’opinion publique mondiale à la résistance aux antibiotiques et encourager le grand public, les professionnels de santé et les instances politiques à adopter les meilleures pratiques pour lutter contre l’antibiorésistance.

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Dans le cadre de la Semaine mondiale pour un bon usage des antibiotiques, l’OMS propose des supports pour mener une campagne de sensibilisation du grand public. Au-delà de cette semaine de sensibilisation, la lutte contre l’antibiorésistance est toujours nécessaire en France.

 

En effet, à l’occasion de la Semaine mondiale, l’Agence Santé publique France a dévoilé de nouvelles données sur la consommation et la résistance aux antibiotiques en France avec plusieurs points positifs :

  • La consommation globale s’est stabilisée.
  • Le nombre de prescriptions à baissé de 15 % de 2009 à 2018.
  • Concernant Escherichia coli, une baisse de la résistance aux céphalosporines de troisième génération est observée.

Mais, les niveaux de consommation observés en santé humaine se situent encore 30 % au-dessus de la moyenne européenne.

 

Une enquête, menée par le laboratoire Pfizer en partenariat avec l’Ifop auprès de 1000 Français, révèle qu’un tiers seulement des Français interrogés se sentent personnellement concernés par l’antibiorésistance. Et deux tiers ne se sentent pas concernés par la nécessité de raisonner leur consommation d’antibiotiques.

D’autre part, les Français ne respectent pas toujours les prescriptions :

  • 41 % prennent parfois le traitement sur une durée inférieure à celle prescrite (plus d’un sur 2 chez les moins de 35 ans).
  • 58 % des Français conservent les antibiotiques non utilisés dans l’armoire à pharmacie, et plus de la moitié d’entre eux ont tendance à s’automédiquer en cas d’infection, dont 10 % souvent.

58 % des Français ont recours aux antibiotiques pour soigner une angine (dont 11 % systématiquement), « des résultats alarmants » pour le Dr Bruno Valtier, directeur médical de l’activité Hôpital de Pfizer « puisque les angines étant d’origine virale dans 75 à 90 % des cas chez l’adulte et 60 à 75 % chez l’enfant, seul le Test de Diagnostic Rapide de l’Angine (TDR Angine) permet de déterminer si une angine est d’origine bactérienne et nécessite la prescription d’un antibiotique ».

 

Ces données indiquent que les explications encadrant la dispensation des traitements antibiotiques restent nécessaires.

En France, d’ici 2050, on estime que 238 000 personnes mourront des suites de l’antibiorésistance.

 

Pour encadrer les dispensations d’antibiotiques, les documents de l’Organisation mondiale de la santé peuvent permettre d’ouvrir le dialogue avec vos patients. Pour revoir les techniques de communication efficaces face à une dispensation d’antibiotiques, nous vous invitons également à consulter le module Antibiotiques et conseils associés et le DPC Mal de gorge, angine et TROD Angine.

19/11/2019